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La 5G, c'est quoi au juste ?




C’est la cinquième génération des standards de téléphonie mobile. Elle va permettre non seulement l’essor à grande échelle des automatisations et intelligences artificielles mais aussi la mise en place d’un réseau global. C’est une sorte de partage du monde entre les opérateurs de téléphonie mobiles, les industries et les états.


C’est l’appropriation et l’exploitation des fréquences. Puis le renforcement et l’extension de l’architecture matérielle, et une nouvelle voie de développement pour l’industrie. Elle se montre comme un aboutissement de la suprématie humaine sur son bout d’univers.


PERSPECTIVES ET EXPLOITATION

Les étapes, les acteurs


C’est d’abord, un cadre gouvernemental favorable. En 2016, la Direction Générale des Entreprises publie une étude, préfacée par Mr Macron alors ministre de l’économie, de l’industrie et du numérique. Les arguments et perspectives évoqués promettent une nouvelle révolution industrielle numérique. Une compétitivité honorée et récompensée, en route pour le nirvana. Les opérateurs de téléphonie mobile sont les maîtres d’œuvre de ce développement. Ils achètent les canaux de fréquence à l’état, "ils investissent dans les infrastructures nécessaires et commercialisent l’utilisation de cette technologie auprès des entreprises et des particuliers. Ils peuvent jouer aussi un rôle d’intermédiaire entre ces clients et constructeurs de terminaux".

L’état adapte le cadre réglementaire pour encourager les avancées ; par la loi Élan d’abord en 2018 puis la loi d’urgence du 23 mars 2020. Enfin, l’État consulte ses instances : l’ARCEP, régulatrice des communications en étudie la faisabilité, en dernier lieu, l’Agence Nationale des fréquences est chargée de la mise aux enchères des canaux de fréquences en octobre 2020.



ARCHITECTURE ET INFRASTRUCTURES

Alors, comment ça fonctionne ?


Le principe essentiel est d’avoir un flux massif et continu de données mobiles sans aucune rupture. Un délai de réponse réduit à l’instantanéité, un débit puissant et omniprésent. Le réseau 5G vient d’abord renforcer la 4G sur la bande des 700MHz puis se développera sur les 3,5 GHz et 26 GHz.

L’objectif est une couverture globale et totale de la planète. Et cette génération implique un tout nouveau réseau, avec une architecture et des infrastructures nouvelles: nouvelles antennes, nouveau émetteurs, nouveau terminaux, nouveaux pôles de stockages, équipements robotisés, smartphones super intelligents. « une multiplication par 1 000 du trafic de données mobiles dans les 10 prochaines années».





Développement des équipements


Pour développer ce nouveau réseau avec ces nouvelles fréquences, de nouveaux émetteurs, de différents types, sont nécessaires et doivent être fabriqués : d’abord des satellites déployés dans l’atmosphère basse afin d'élargir le réseau à toute la surface du globe. Ensuite, des antennes longue portée (identique au réseau actuel) pour les bandes 700 MHz à 3,5 GHz, enfin, des antennes « actives », de courte portée, pour la focalisation des faisceaux fins vers les utilisateurs utilisant la bande de 26 GHz (objets connectés mobiles). Pour stocker toutes les données, les serveurs, pour le stockage de données, seront également multipliés. C’est l’industrie équipementière qui est chargée de produire les équipements dédiés à ces infrastructures.



Développement des produits


Industries et PME


Les fabricants proposent des équipements aux entreprises de tous les secteurs, aux collectivités locales et entités publiques. Pour les industries de production ce sont des solutions de pilotage à distance, pour la distribution, le pilotage des plateformes logistiques. Les circuits sont sécurisés par une traçabilité sans faille, les rendements optimisés et la charge en ressource humaine allégée. Un vrai miracle ! La santé, la défense et l’éducation nationale bénéficient aussi de ces process ainsi que les collectivités locales ( télésurveillance).





Vers une nouvelle consommation


Mais comment tant de bonheur est-il possible ?

Merci, la 5G ! Dans l'esprit de ses promoteurs, la révolution de ce marché devrait générer de la croissance, du bien-être, des emplois, du bonheur !

L’ensemble des opérateurs et fabricants de produits embarqués, travaillent à consolider et développer les applications de la 5G pour nous, les humains. Le cloud working, le cloud gaming et le streaming HD. Traduction : travail et jeu multijoueur compétitifs, réalité virtuelle et films HD. Voilà, en ce qui concerne les bénéfices que peut en attendre l’humain moyen confiné.

Sommes-nous donc réduits à ces stériles activités ? Non, puisqu'à moyen terme notre voiture sera connectée et il y aura de la pub en hologramme partout partout.

Il sera alors nécessaire et même vital de remplacer tous nos objets et appareils du quotidien, en version connectée 5G.

Mais tout cela finalement, est-ce vraiment bien utile ?

Mais que vont devenir tous ces objets et appareils, obsolètes?

Seront-ils recyclés consciencieusement par les industries ?

Non, car elles payent déjà suffisamment cher pour pouvoir consommer l’énergie et polluer.


ET LE VIVANT ? Et l'environnement ?


On aurait pu croire que notre biotope, notre écosystème était devenu une priorité éthique internationale. On aurait pu croire aux missions de Santé Publique. Mais non. Aucune étude sur l’impact environnemental et le vivant n’a été réalisée avant le déploiement.

L’aspect environnemental n’est pensé qu’en terme d’économie d’énergie. Et cette notion de gain justifie toute la dépense énergétique nécessaire pour produire ces satellites, ces antennes, ces hyper data centers et les milliards d’objets connectés.



Il faut ajouter qu’à court terme les équipement 5G ne sont pas destinés à remplacer les technologies précédentes, leur dépense énergétique s’ajoutera donc à la consommation des autres générations.

De plus, le rapport du haut Conseil pour le Climat alerte sur le coût carbone de l’extension et du renouvellement du parc d’équipement au regard de l’obsolescence des éléments estimée à environ 2,6 ans.

Le livre blanc de Sofrecom (filiale récente d’Orange) mentionne « une augmentation prévisible de la consommation dans la phase transition […] les tests 5G réalisés jusqu’à présent par certains opérateurs avec la technologie actuellement disponible ont montré qu’en valeur absolue, la 5G pouvait être jusqu’à 3 fois plus consommatrice d’énergie que la 4G. Les expérimentations montrent un net accroissement de la consommation à deux niveaux : celui des modules radio 5G (éléments de transmission et réception, amplificateurs de puissance) ; et celui des équipements baseband car les capacités et débits supérieurs de la 5G nécessitent aussi une puissance supérieure pour le processing et le traitement des données».


Et puis, les faits:

Malgré un nombre croissant de personnes souffrant d’électro-hypersensibilité (aujourd’hui plus de 5% de la population soit plus de 3 millions de personne en France),

Malgré une exposition aux ondes électromagnétiques de plus en plus dense et prégnante (augmentation du nombre d'émetteurs, augmentations des fréquences, augmentations des canaux)

Malgré l’incidence dramatique des cancers, des pathologies cardiovasculaires, des troubles du spectre autistique (liste non exhaustive),

Malgré l’urgence d’une protection environnementale impérative,

Chaque nouvelle génération de réseau, par un déploiement orgueilleux, nous est littéralement imposée.


Les moratoires et les objections sanitaires sont niés et mystifiés.

Niés, par l’adoption de textes de loi réduisant quasiment à néant le droit de veto des usagers.

Mystifiés, par les biais des études sur les effets sanitaires des ondes, études limitées aux seuls effets thermiques sur les tissus. Négligeant obstinément, les troubles neurologiques, les troubles psychiques et psychiatriques sans cesse en hausse.

Et finalement méprisés, par l'absence généralisée d'études et de recherches indépendantes.

En réalité, les promoteurs de la 5G avouent n'avoir aucune visibilité sur les coûts énergétiques de cette nouvelle industrie ni

aucune visibilité quant aux impacts de ce réseau sur le vivant et ses biotopes, " les effets […], difficiles à mettre en évidence, sont à ce stade, pour l’essentiel, non avérés ".


Comme il n'y a pas de volonté de recherche et qu'en plus c'est "difficile", le plus simple, c'est de faire comme si ça n'existait pas.


En conclusion


Tout ceci est-il bien raisonnable ?

À cette époque particulière où l'urgence climatique (réchauffement du climat et des océans), l'urgence écologique (atteinte critique des ressources et des éco-systèmes), l'urgence sanitaire (pandémie et augmentation des maladies graves) ne font plus aucun doute, il apparait scandaleux que la seule proposition qui vaille, est une fuite en avant technologique, extractiviste, polluante et énergivore. C'est un paradoxe qui ne semble pas sauter aux yeux de nos dirigeants et industriels.

Ce qui peut nous sauter aux yeux encore, c'est que les progrès technologiques portés, à notre époque, par les complexes militaro-industriels, font fi des cadres démocratiques, des envies et souhait des peuples. Les technos s'imposent en force.

Il peut être encore temps, pour chacun de nous, de dire haut et fort ce qu'on veut pour ce monde et ce qu'on ne veut pas.







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