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Droit de réponse article du point



Cette réponse s'adresse à Monsieur Monvoisin, "décapant" enseignant chercheur à l'Université de Grenoble-Alpes, qui répondait au journaliste Olivier Hertel dans un article du Point en date du 11/08/2022



Monsieur Monvoisin bonjour,


Je me permets de vous écrire suite à la lecture de votre interview dans le média "Le Point".


J'avoue avoir été un peu stupéfait à la lecture de cette interview. Je vous précise avoir déjà eu également connaissance des avis et travaux de l'ETC Zététique et auto-défense intellectuelle de l'Université de Grenoble.


Stupéfait disais-je par vos arguments et surtout par les éléments évoqués, comme base de ces arguments, et ceux utilisés pour répondre à cette question de la sourcellerie posée (par le biais de la radiesthésie) par ce "laboratoire" de Grenoble.


Je comprends cependant que la science, l'esprit scientifique, s'interroge sur les mécanismes de cette pratique, sur cet "effet" qu'utilisent les sourciers. Ceci a déjà été effectué et il est vrai, que la synthèse des diverses théories exposées n'est pas satisfaisante.


Cependant, dans cette interview, vous ironisez la possible "carrière" de personnes peu "scrupuleuses" profitant de la sècheresse actuelle j'imagine, pour faire fortune et (sous-entendu) abuser de la crédulité des demandeurs assoiffés. Des gens peu scrupuleux Monsieur Monvoisin, on en trouve dans tous les domaines.


Au-delà des théories que j'évoquerais plus bas, vous montrez par là votre méconnaissance du domaine ou pire, que, par simplicité peut-être, vous vous êtes évité de vous renseigner davantage en contactant des sourciers professionnels.


Je me permets donc de vous préciser mon métier, en tant que sourcier professionnel et en ne doutant pas que mes collègues professionnels valident mes propos:


1/ Non je ne fais pas carrière. La sourcellerie n'est qu'une petite partie de mon activité que j'exerce comme un simple et honnête artisan.


2/ Je ne devance pas la demande sous prétexte de sécheresse ni dans un aucun autre cas d'ailleurs, pour proposer mes services. Les gens viennent à moi s'ils en ont besoin.


3/ Je ne revendique pas un taux de réussite à 100 % puisque ça n'existe pas, mais, en toute modestie, de l'ordre de 67%.


4/ Notez qu'en dehors de l'erreur possible du sourcier, des raisons techniques peuvent conduire au fait qu'un forage ou un puisage ne donne pas ! Dans le cas d'un forage: quand celui-ci n'arrive pas à descendre à la profondeur estimée (dans le cas d'une couche intermédiaire d'argile molle par exemple ou simplement par insuffisance technique) ou que le forage dévie et passe à côté de la veine d'eau repérée (diam. d'un forage 18 cm). Pour le puisage il se peut aussi qu'il ne descende pas suffisamment.


5/ Je fais en sorte que mes clients connaissent parfaitement les tenants et aboutissants de ma recherche, les risques associés (car ce n'est pas une science exacte, il est vrai) et les inconvénients écologiques d'un forage.


6/ Oui, vous avez raison, les cartes géologiques et les informations répertoriées des forages référencés par le BRGM et la végétation sur place nous aident, in fine, à réaliser notre travail et surtout, optimiser notre recherche par une meilleure compréhension de l'environnement. Avouez que ce serait idiot en vérité de se priver de ces informations.


Et, notez-le, nous nous déplaçons quand nous le pouvons, au moment même du forage pour en connaître le résultat et là aussi, par l'analyse des strates géologiques, mieux comprendre la nature du sous-sol et enrichir notre connaissance.



******


La sourcellerie a une histoire que vous semblez omettre. Partout sur notre territoire (et partout ailleurs), dans les collines et les campagnes, des fermes, depuis des lustres, sont alimentées par des puits de 5 à 12 mètres de profondeur, 18 mètres parfois. Certains d'entre eux peuvent avoir plusieurs siècles d'existence. Et je ne crois pas que ce soient les photos satellites qui ont permis d'identifier ces points de forage ! Mais bel et bien, les sourciers.



******


Maintenant, la théorie:


Comme vous l'exprimez dans l'interview, la sourcellerie porte cette histoire de "don" transmis de génération en génération. En réfléchissant bien, on peut trouver des raisons et l'intérêt, pour chaque personne, de perpétuer ce mythe. Mais je ne vais pas les expliciter ici.


Peut-être peut-on exprimer le simple fait que, comme dans tout domaine, certaines personnes sont plus sensibles que d'autres. Mais vous avez grandement raison, tout le monde est capable de cela en vérité. Vous-même Monsieur Monvoisin. Si si je vous assure !


Pour rompre avec cette histoire je vous garantis qu'aucun don ne m'a été transmis mais simplement, un enseignement. Enseignement qu'il m'arrive de transmettre à mon tour.


Ce qu'il vous faudrait savoir Monsieur Monvoisin c'est ceci:


L'eau qui circule (ou non) dans le sol, produit des effets physiques à la surface, des modifications physiques réelles. Principalement, une modification du champ magnéto-statique (de l'ordre de 10 000 nT) mais aussi, une tension électrique de très faible intensité.


Le corps, en traversant une zone en-dessous de laquelle circule (ou non) de l'eau, perçoit ces très faibles modifications physiques. Nos sens ordinaires ne sont pas "calibrés" pour identifier ces perturbations, d'une certaine façon, le cerveau ne reçoit pas ces informations. Mais le corps, dans son ensemble "capte" cette modification de champ. Nous pouvons montrer, par des tests spécifiques, que ce "champ de modifications" affaibli la tonicité musculaire d'un individu. Ces tests ne sont pas "scientifiques" bien sûr mais très parlant, pour celles et ceux qui acceptent de les expérimenter. J'ajoute qu'il serait possible d'objectiver ces tests de tonicité musculaire sans grande difficulté dans le cadre d'une réelle expérience scientifique.


Le "réflexe du sourcier" n'est autre que la transmission de cet "affaiblissement" musculaire. Le sourcier a simplement appris à construire une réponse en traduisant cet imperceptible affaiblissement en un mouvement corporel marqué: le basculement de la baquette de coudrier, l'écartement ou rapprochement des baguettes parallèles, etc. Les outils traditionnels profitent le plus souvent d'un équilibre instable pour transmettre cette information (généralement de façon binaire: il n'y a rien, il y a quelque chose): la baguette du sourcier parce qu'elle est sous tension, les baguettes parallèles parce que sur un axe mobile.


L'enseignement consiste donc en un "calibrage" de ce mouvement calé sur les perturbations physiques générées par la présence de l'eau dans sol.


Les questions de débit et de profondeur sont toujours des informations délivrées avec beaucoup de précaution. Ces informations sont là aussi le fruit d'un apprentissage, souvent au fil de l'expérience. Il n'est pas trop compliqué, pour l'apprenant motivé, de se tester autour de points dont la profondeur est connue (à côté d'un puits ou d'un forage existant). On estime que le corps perçoit des nuances (suivant les profondeurs, le débit..) dans les champs modifiés et ces nuances peuvent elles aussi, être traduites.


De plus, nous comprenons aussi, que plus la veine d'eau est large et/ou le débit plus élevé, plus le champ sera modifié et plus il sera perceptible par le sourcier.


Aussi, les expériences "scientifiques" élaborées avec un tuyau d'eau ne peuvent révéler grand chose. La recherche "d'eau dans un "tuyau" que vous éprouvez dans vos protocoles, est certes possible, mais beaucoup moins facile. On estime que l'eau qui circule dans de la roche créé, par les masses qu'elle sépare, un dipôle électrique générant, à la surface, une faible tension que le corps perçoit. Cela ne se produit pas dans un tuyau en plastique. De plus la modification du champ magnéto-statique est, elle aussi réduite par la taille du tuyau. Les sourciers prétendent moins trouver des tuyaux que de l'eau naturelle dans le sol !


Mais, comme vous le devinez probablement, il est des cas où des modifications physiques de cet ordre ont lieu alors même qu'il n'y a pas d'eau dans le sol (présence d'humidité dans des couches de marne ou d'argile mais pas d'eau à proprement parlé - masse ferreuse - cavité ) et là, le sourcier se trompe.



Monsieur Monvoisin, sans vouloir vous offenser, je vous invite à revoir vos protocoles si vous souhaitez vraiment comprendre ces mécanismes et si cette question est un véritable enjeux de compréhension pour vous ou si elle est, pour vous, la seule occasion d'une parade dans la grande presse en dénigrant à l'occasion des gens que vous ne connaissez pas.


Vous pourriez par exemple:


recruter des sourciers professionnels (je peux vous aider à en recruter)

élaborer un protocole avec de l'eau dans le sol (roche), possiblement plusieurs débits et plusieurs profondeurs

établir des relevés physiologiques (tonicité musculaire, ondes cérébrales, tension épidermique..)

répétez les expériences



Monsieur Monvoisin j'espère simplement que vous considérerez ce droit de réponse à sa juste valeur et qu'à minima, il vous fera porter un regard frais sur cette pratique.


Ceci est ma simple réponse, je ne représente personne, elle n'engage que moi.


Respectueusement

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